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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 17:33

 

 

Ce matin-là j’ai choisi mes fringues avec une attention particulière : j’avais envie de ressembler à quelque chose, quelque chose de cool, la journée était importante.

 

 

 

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C’est le matin du Royal Wedding : je me réveille avec au ventre ce craquement merdeux des matins d’anniversaire. Excitation. Je sors du pieu à 8h, je réveille Camille, on se brosse, on est contents comme des gamins. Je m’habille en écolier anglais : c'est mon plan pour en mettre plein la vue, sur ce grand podium qu'est Central London. Chaussettes mi-mollets et short mi-cuisses dans lequel je rentre une chemise bleue à l’odeur de gymnase étouffante. Je referme mon short à fond :  j’arrive plus à respirer, j’imagine mon cul parfaitement moulé et offert de l’autre coté. Je parfais la panoplie avec une cravate bordeaux trop canon, une pipe est brodée dessus à la main, je me dis SA PLACE EST DANS UN MUSÉE ! et j’asperge le tout de parfum. 

 

 

Café. Kiwi. Je prends mon passeport, mon caméscope, on achète 6 bières sur la route et on file

sauf que

Nous n’allons pas au Royal Wedding. Se ruer, suants et foutus, contre des barrières publiques, à l’affût d’un bout de carrosse, tout cela ne fait absolument pas partie de nos plans. Nos plans sont tout autre. Comme à chaque fois, si nous nous avançons dans la ville, c’est avec l’envie méchante et brutale de TOUT FAIRE PÉTER.

 

 

J’avais découvert l’existence du mouvement  Queer Resistance quelques semaines plus tôt. Il a fallu que je google « queer+london » et que je passe une heure à éplucher les résultats, pour enfin tomber sur ce qui me semblait être l’un de ces mouvements anarcho-queer bien vénères, un bon vieux Pink Block digne de ce nom. J’ai commencé à les suivre sur Facebook et Twitter, les mecs semblaient très actifs, bien motivés, bien organisés. Croustilla alors en moi l’idée folle de mettre la main sur l’un de ces magnifiques punks gays londoniens, moulés dans 20 kilos de cuir troués, de colle à bois capillaire et d’épingles à nourrice fluo.Je l’aurais pris par la main, je l’aurais emmené boire des Foster le long de la Tamise, il m’aurait susurré du Bakounine, je lui aurais murmuré du Butler, puis, entre deux pipes bien violente, nous aurions fomenté la destruction absolue de l’hétéro-patriarcat et du capitalisme straight. C’est que j’étais pas venu à Londres pour tremper des biscuits dans du Earl Grey !!

 

Le rendez-vous était donné à Soho Square, à 10h. Différentes organisations avaient répondu à l’appel, pas mal de personnalités de gauches, des bloggers, des universitaires, des activistes, des gens concernés par les réformes d’austérité.Des happenings insolents étaient prévus, entre autres : l’édification d’une guillotine grandeur nature en carton, une orgie monarco-décadente déguisée, un flashmob de zombie et un pique-nique. J’imaginais un rassemblement festif et pacifique autour d’un méchoui, ce genre de sauterie syndicale avec slogans, trublions déguisés et canettes de cidre. Des gens qui discuteraient, qui échangeraient des idées, qui parleraient de ce que ça leur fait d’avoir la gueule piétinée par un gouvernement dénué de toute morale, de tout remords.

 

C'était sans compter sur la perspicacité de la police anglaise, qui la veille de ce rassemblement est allé arrêter chez eux les leaders de ces happenings: les administrateurs des évènements facebook, des figures très populaires de la gauche alternative anglaise. Les vidéos des arrestations ont circulé immédiatement. Avec un slogan de circonstance : « PRE-CRIME ! PRE-CRIME ! ».

 

 

 

 

 

 

(Arrestation de Charlie Veitch filmé par sa girl friend)

 


 

Des arrestations préventives aux motifs nébuleux, « intention de troubler l’ordre public », « intention d’organiser du théâtre de rue sans autorisation ». À ma connaissance, du jamais vu au sein d’une prétendue démocratie européenne.  Les autorités sont à cran à cause du mariage, le risque d’attentat est à son maximum. Et comme à chaque fois où l’état butte contre sa propre marche de manœuvre, comme pour l’immigration, comme pour la liberté d’expression, le spectre du terrorisme tombe à pic et liquide sans retenue les citoyens de leurs voix, de leur force et de leurs droits fondamentaux. Organiser des manifestations anti-cuts le jour du royal wedding, c’est profiter de l’énorme présence médiatique, mais c’est aussi nager à contre courant d’un véritable mur d’eau, à l’heure où le pays tout entier s’arrête de réfléchir pour ne vivre que dans la célébration des rois.

 

 

Il n’y aura personne ce matin-là à Soho Square.

Des nanas viendront bouffer quelques fraises dans l’herbe avant d’aller rejoindre leurs amis dans un pub et regarder les festivités sur un écran géant.

Des couples gays habillés chez Abercrombie viendront faire chier leur chien microscopique sur la pelouse, et des familles françaises de South Kessington trouveront le temps de faire gambader leurs mioches avant d’aller bruncher bio.

Il n’y aura personne ce matin-là à Soho Square. Personne ou presque. Je suis d’une cruauté inimaginable en disant ça. Cruel, vis-à-vis de ces militants qui étaient bien là, une petite trentaine, étranglée par un cardon de soixante flics en gilets jaune poussin et aux méthodes staliniennes (intimidation, arrestations arbitraires). Ce qu’on a vu ce matin tenait de la catastrophe démocratique, du cauchemar militant.

 

 

On arrive un peu en retard avec Camille, on a du mal à se repérer dans Soho, les travaux innombrables niquent tout repères, arrivés sur la place on déchante : un mec habillé en personnage de Sacré Graal avec une passoire sur la tête harangue une troupe de six néo-punks dont la moitié, encagoulés, traînent sans convictions une banderole défaite. Ils sont sept manifestants. Peut-être neuf ou dix aux alentours de 11h. J’apprendrai plus tard que non contente d’avoir arrêté les leaders, la police s’est également afférée à confisquer tout le matériel de manif, mégaphones, banderoles, et cette fameuse guillotine ; tout ce qui a pu être planqué dans les squats et chez les activistes. De l’autre côté du parc, totalement isolée du groupe de militants anti-monarchie, une famille déguisée en croquemorts – un couple et deux bambins – répondent à des journalistes de la radio, le visage peinturluré en vert façon Wicked. C’est ça le flashmob zombie ?? Je commence à ressentir de la tristesse et une sorte d'impuissance, quelque chose de cassé.

On reste là un moment, plantés, silencieux, à réfléchir.

Tout à coup les gens s’agitent, deux skinheads trapus en bombers déboulent en trombe de derrière un buisson, ils choppent un des activistes, un pour chaque bras, le mec n’a pas le temps de crier, il n’a pas le temps de se débattre, les skins l’emmènent : en même pas vingt secondes, ils ont tous les trois disparu. Des flics en civil. Ambiance. Le face à face asymétrique entre activistes et policiers commence à sentir le cramé. On n’est pas super à l’aise avec Camille, je tâte mon passeport dans ma poche comme si c’était un gun, on a peur que les flics encerclent le parc (c’est déjà le cas) en fait on a peur de se retrouver au poste : là où la moitié des manifestants finira aujourd’hui.

 

 

 

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(le fly du flashmob zombie)

 

 

 

On décide d’aller racheter quelques canettes en attendant que ça se tasse.

On déambule un peu. Au milieu des touristes. On ne respire pas mieux pour autant. Quelques beaux gosses me matent. J’ouvre une canette, je flippe trop après l’avoir ouvert, je ne sais plus qui du terroriste ou du terrorisé je porte la casquette.

 

 

Quarante-cinq minutes plus tard, on revient à Soho Square. Le cordon de flic s’est dilaté, ils observent de loin, bras croisés. Un nouveau groupe a fait son apparition sur la pelouse. Queer Resistance ! Je me dis WESH ! , on s’assoit pas trop loin pour les mater, j’irai discuter avec eux si je me sens d’y aller, je bois de la bière pour me sentir d’y aller.

Ils sont une petite douzaine, pique-niquant au flan d’un étendard Rose et Noir. Il a des punks, des transgenres, des handicapés moteurs. La plus part sont très jeunes, dans les 18 ans. Deux lesbiennes excentriques échappées d'un swinging London folklorique président la scène avec cet air refait d’anciennes combattantes du patriarcat. La Grande Classe.

 

Tout le monde se maquille en zombie, l'ambiance est studieuse, vraiment cool.

 

Je chope le regard d'un jeune mec barbu avec une saccoche en cuir. Il vient nous parler, on discute des arrestations d'hier, des manifs prévues aujourd'hui, il a les yeux vert comme un cul. Je l'imagine étudiant en journalisme, je l'imagine marxiste, je l'imagine au bout de ma bite. Il repart prendre quelques photos, je suis amoureux et excité, envole-toi petit renard barbu!!

 

À l’autre bout du parc, le chevalier à passoire est toujours là avec son mégaphone. Un accrochage a lieu entre les anti-cuts et des royalistes, je ne comprends pas tout ce qui se dit. On reste un peu à l’écart de tout. Comme depuis notre arrivée en Angleterre. On vit ici, à l’intérieur, on existe dedans, mais toujours un peu dehors. Difficile. Être un étranger est une expérience que je n’ai pas aimé. J’ai toujours ressentit une certaine reconnaissance polie, mêlée à une illégitimité absolue d’ouvrir ma gueule.

 

La question ne se pose plus quand je vois débarquer dans le square deux ados déguisés en Sans-Culottes. Ils ont toute la panoplie, ils sont magnifiques, hauts comme trois pommes, plutôt mignons dans le genre porteurs de l’anneau, la cocarde rutilante, je me jette sur eux, « I LOVE your style HA HA!! » « Oh you’re french, of course, you understand us (ou quelque chose du genre) » je les AIME trop, ils veulent décapiter la reine. BRAVO ! Je papote. J’apprends que les maisons de retraites ferment, qu’on fout les vieux dehors, à la rue. Ils me disent ça avec une candeur et une impuissance douloureuse j’ai envie de les embrasser, de leur dire qu’ils sont mes héros, que je les admire plus que tout.

Une heure passe, les militants stagnent, déambulent, sans cohésion, sans énergie, sans bruit.

Cette fois les flics viennent carrément sur nous, dans l’herbe, intrusifs, pour intimider les activistes.

 

« Vous provoquer les royalistes ! »

« On a le droit de dire ce qu’on pense ! On a le droit d’être contre la monarchie ! »


Bien sûr qu’ils ont le droit, mais pas aujourd’hui visiblement. Peu à peu, les activistes sont virés du square, on s’amasse sur le trottoir comme des lapins. Le flashmob est annulé, c’est la dispersion, les gens de QR décident de distribuer des flyers dans les rues de Soho et de s’en tenir là. Les flics ont gagné. Il ne reste de la manif anti-cuts que la scandaleuse surreprésentation de leurs uniformes, celle qui noie les quelques drag queens zombifiées sous une marée orwellienne.

 

 

Le comble de la vulgarité est atteint quand le bar gay situé à quelques mètres se met à jouer Born This Way les décibels au max, couvrant ainsi les protestations des Queers venus alerter les londoniens sur les dommages causés à la communauté par les réformes d’austérité. 

C’est fini, je dis au revoir aux quelques personnes à qui j’ai parlé, je leur souhaite bonne chance.

 

 

 


(Pigs VS Queers) 

 

 

 

 

Les gens qui passent ne s’étonnent de rien, ils sirotent leurs smoothies. Au-delà du parc, loin de cette enclave contestataire pacifique qu'une force autoritaire vient d'atomiser, une fête bat son plein. Ils sont des milliers à se détendre et picoler dans les jardins de Hyde Park. Ce vendredi est férié pour l’occasion. Chacun en profite un maximum avant de reprendre le taf demain matin. Je ne leur en veux pas, alors je remballe mes convictions, j’en fais une boule, je l’avale, le temps de célébrer moi aussi cette fête nationale jusqu’au petit matin. Je ne sais pas quel Anglais j’ai été à ce moment-là, j’ai partagé la défaite des uns et l’euphorie des autres, avec ce sentiment simple et délesté d’avoir vu chacun faire du mieux qu’il pouvait.

 

 

 

 

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 03:02

(je ressors quelques textes de derrière les faggots, tous écrits au moment du Royal Wedding. C'est pas la saga de l'été mais ça y ressemble. J'ai trop tendance à attendre que l'actualité m'offre des sujets sur un plateau, en ce moment c'est la grosse panne d'inspiration. Donc: des textes où il serra question d'un peu de tout ce qui nous intéresse: bite, chatte, couille et nationalisme, sous la forme d'un reportage, ou bien...).

 


 

Lundi, Avril 2011, J-6

 

 

 

            Flash. Lights on. La couette m’étouffe. Je me réveille avec les yeux supra collés et dégueulasses. J’ai dormi avec mes lentilles. Fuck. L’autre dort à coté de moi, écrasé, content, son bubble butt transperce les draps comme une grosse pomme au caramel, je passe ma main sur mon front, je transpire, je suis VIDÉ, je n’ai pas mangé hier soir avant de me mettre la race, risque de tomber dans les pommes d’une minute à l’autre. J’attends un peu, j’essaie de me rendormir, finalement je lui claque le cul : « I need food ! » Délicatesse. « Don’t you mind if i look in your kitchen ? » Respect. Il me grogne un truc mais je comprends « biscuits » : okay, GO. J’enfile mon jogging : je n’ai pas envie de tomber nez à bite avec son coloc, celui que j’ai entendu fredonner Doris Day quelques minutes plus tôt (angoisse). J’avance sur la pointe des pieds : le rat ne veut pas se faire remarquer.

 

 

Sublime appart de jeunes londoniens, bien installés dans leur vie, à l’aise, comme dans une paire de convers ; diplôme de design graphique encadré au mur, c’est grosso modo la seule déco. Des livres d’art bien chers sont posés en évidence sur la table du salon, les robinets sont tous très neufs : l’immeuble, situé en plein milieu du palpitant district de Dalston, n’a pas plus de deux ans. J’ouvre le placard de la cuisine, il y a une botte d’asperges, je trouve ça relativement bon signe. J’attrape les biscuits, mon cœur s’emballe : des pepitos Tesco épais comme des palais bretons, un bonheur, je me pose sur le balcon pour savourer  mon breakfast de racoon.

 

 

 

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London : on est au 8ème étage, les chantiers innombrables donnent au paysage une couleur cramée, changeante, un peu sale. Je like mentalement. C’est bientôt les JO, on reconfigure l’espace, on nique tout et on refait. Je remarque des fanions aux couleurs du Royaume-Uni suspendus à la rambarde. Je fais des miettes,  je suis dingue. Bubble-Butt passe la tête par la fenêtre, me fait coucou : l’enculé, il a sa chambre qui donne sur le balcon !! Je rêve. Le vent souffle comme à la plage, je me sens connecté à tout, #ozone+carbone+princesse+écureuil+…  Je rentre à l’abri, je me recouche, je lui touche les couilles. Il me raconte des trucs.

           

 

Il me raconte

Que la reine est comme sa mère. Qu’il en crèverait de tristesse si elle mourrait. Je lui demande si la reine est un « truc de gays », il me répond qu’en effet, il est de notoriété publique que la team officiant à Buckingham est une belle brochette de faggots. Il me raconte une blague populaire à ce propos, je lui fais répéter 15 fois sans rien y comprendre, j’ai peur d’être chiant alors j’arrête. Ensuite il ajoute : attention, c'est pas qu’un truc de pédés. Une chose fédératrice : pour les anglais. Anglais : ce qui n’est pas écossais, gallois, irlandais. Ils n’ont jamais eu à se définir. Ils en ont besoin aujourd’hui. Why ? Je spécule sur l’Europe, mais sans plus. Si je suis la logique de bubble butt, le Royal Wedding serait un peu comme les concours de lancé de troncs d’arbre, et la reine mère comme le lepreuchaun chercheur d’or. Ce qui tombe sous le sens. Elle est plus qu’une reine, elle est Footix : une mascotte avec des ventouses au bout des pattes, un mug, un cupcake, un jeu de société, une image, un corps sans corps qui contiendraient tous les corps (les rosebeefs). « In many ways national symbols, customs and ceremonies are the most potent and durable aspects of nationalism. They embody its basic concepts, making them visible and distinct for every member, communicating the tenents of an abstract ideology in palpable, concrete terms that evoke instant emotional responses from all strata of the community. »[1]

 

 

Il me dit qu’il déteste son boulot, qu’il travaille comme un chien, que c’est pour ça que les gens boivent autant en Angleterre, parce qu’ils n’en peuvent plus. Discours que j’entends souvent et que j’entendrai encore. Les anglais que je rencontre rêvent encore à la France, ils se l’imaginent facile et douce, un apéro en terrasse qui ne prendrait jamais fin.

Il ajoute que le mariage de Kate et William, il l’avait attendu toute sa vie. Petit frisson au cul en entendant ça. Le frisson du total respect poli.

« So excited…so excited… » il répète ça en feuilletant le Guardian, frémissant à chaque photo d’Elizabeth avec la ferveur d’un enfant, quelque chose qui m’échappe plus que tout, qui m’amuse tout en me foutant gentiment les boules. C’est un paradoxe anglais qui me saute à la gorge. Je me dis que toute cette énergie dépensée, en joie, en passion, en perruques rouge et bleue, doit forcément prendre sa source dans un désespoir monumental : celui d’un peuple propulsé vers un nouveau palier de précarité humaine, pliant sous les assauts de réformes catastrophiques dont le terme d’« austérité » parvient difficilement à saisir l’ampleur. J’ai le sentiment que le jour du mariage agira comme une soupape, le pays va exploser. Sur lui-même. Une fête. J'ai appri à ne pas en vouloir au nationalisme. Pas à tous les coups. Je peux y voir une belle reconquête comme la pire des menaces: c'est encore (toujours) une question de contexte. Celui de l'angleterre des années 2000 est proprement à chier. Et l'Europe. Et la France. Des murs. Un contexte où l'adoration d'ex-voto tricolores et de reliques patriotiques de fin de braderie ne pourra que nous emmener loin, dans la nuit de la politique. « I love your big balls », je les lui touche une dernière fois, on s’habille, on mange ensemble, je me casse.

 

 

 

 

« To the common folk she is Mother, saint and villain alike are united in their love for her. If she laughs, the Realm rejoices ; if she weeps, the Nation mourns ; if she has a need a thousand would volunteer to satisfy it ; if she is angry there would be scores to take vengeance on the subject anger. »[2]

 

Gloriana or The Unfulfill’d Queen, Michael Moorcock

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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(à suivre)

[1] National Identity, Anthony D. Smith, 1991 (traduction soon)

[2] " Pour l’homme du peuple, elle est la Mère ; le saint et le brigand se retrouvent égaux et semblabes dans l’amour qu’ils lui portent. Si elle s’esclaffe, le Royaume se réjouit ; si elle sanglotte, la Nation s’effondre en larmes ; si elle éprouve un besoin, des centaines viendront se porter volontaire pour la satisfaire ; si elle est en colère, c’est par milliers qu’ils iront venger sa fureur. »

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chantier / politique

 

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